L’église 
				Saint-Pierre-aux-Liens est un édifice en pierres blanches, 
				possédant encore un chœur et une nef datant du 13ème siècle, et 
				un clocher avec flèche en pierre du 18ème siècle. À l’intérieur, 
				la chaire style Louis XV et le Christ en bois du 18ème sont 
				classés. Depuis avril, la commune a commencé à intervenir sur 
				plusieurs parties du bâtiment avant de faire une pause et de 
				reprendre la toiture du chœur en 2019. 
				
				Les différentes restaurations : À l’occasion de sa première 
				restauration dans les années 1950, le chœur a reçu une œuvre 
				importante de Dom André Bouton, moine-artiste céramiste de 
				l’Abbaye Saint Paul de Wisques, reprenant le thème 
				iconographique du songe de Saint-Pierre dans sa prison. Dans les 
				années 2000, une association d’anciens voit le jour pour 
				intervenir notamment sur la pierre extérieure de l’église. 
				L’entreprise Chevalier intervient alors sur la tour et la 
				flèche. 
				
				Par la suite, André Cordier, maire de la commune, a la surprise 
				de découvrir dans les combles que le pignon au centre du chœur 
				est très dégradé. Il se demande d’ailleurs encore par quel 
				miracle la toiture ne s’est pas affaissée tant les pièces de la 
				charpente étaient désolidarisées. 
				
				Le chantier de la restauration : Les 29 et 30 avril, 
				l’entreprise Mickaël intervient pour enlever dix tonnes de 
				fientes dans les combles - une prouesse étant donnée 
				l’étroitesse du passage. L’entreprise a dû mettre en place un 
				système de tyrolienne et de petits sacs. À partir du mois de 
				juin et jusque la mi-juillet, l’APRT est intervenue pour refaire 
				à neuf le pignon avec 15m3 de pierres fournies par le tailleur 
				local Santune. Depuis lundi, l’entreprise Demol de Quelmes a 
				débuté les travaux sur la toiture de la nef mais les récentes 
				intempéries les ont déjà interrompus. « Ceux-ci reprendront dès 
				que possible », explique le maire. Il s’agit pour l’entreprise 
				de remplacer la sous-toiture en bois ainsi que quelques pièces 
				de charpente et de recouvrir le tout d’une ardoise naturelle à 
				l’aide de clous de cuivre. Cette contrainte est imposée par la 
				Fondation du Patrimoine pour obtenir une subvention. Les travaux 
				devraient durer un mois. L’APRT interviendra à nouveau sur les 
				soubassements qui seront nettoyés, grattés et rejointoyés avant 
				un badigeon à la chaux de l’ensemble de l’édifice. 
				
				Un vitrail dans le chœur nécessite également quelques travaux de 
				restauration : l’appui et les structures qui le maintiennent 
				sont en état de dégradation avancée et quelques carreaux du 
				vitrail sont également cassés. 
				
				Les découvertes : Pendant la période hivernale, lorsque les 
				employés municipaux ont commencé à gratter le soubassement, 
				plusieurs couches de pigments sont apparues. La Fondation du 
				Patrimoine a fait stopper les travaux arguant du fait qu’une 
				fresque s’étendrait le long de la nef. Le badigeon a quant à lui 
				été autorisé. Lorsqu’elle disposera de fonds suffisants, la 
				Fondation pourra mener des recherches plus approfondies. 
				
				Sous le Christ, au cœur de la nef, une niche fermée par des 
				carreaux de plâtre est également réapparue après le grattage du 
				soubassement. André Cordier témoigne qu’après consultation des 
				anciens, personne n’en connaissait l’existence. Avant de 
				l’ouvrir totalement, une caméra sera introduite pour une 
				meilleure visibilité et une inspection minutieuse. 
				
				Côté finances : Le coût du chantier s’élève à 75 000 euros. Le 
				maire n’a pas lancé d’appel aux dons pour cette tranche de 
				travaux, mais la Fondation du Patrimoine l’incite fortement à 
				mettre en place une souscription pour la prochaine tranche. 
				
				4 188 euros pour enlever les fientes, 9 810 euros pour le 
				pignon, 40 492 euros pour la couverture, 5 800 euros pour 
				l’appui du vitrail, 5 821 euros pour le vitrail avec obligation 
				de la Fondation du Patrimoine de poser un grillage de protection 
				pour 1 000 euros. Côté subventions, la DETR et la Fondation du 
				Patrimoine ont participé à hauteur de 25% chacun, et le 
				Département à hauteur de 20%, le reste financé en fonds propres.
				
				
				La suite des travaux : Les travaux de réfection de la toiture du 
				chœur reprendront en 2019 ; viendra également s’ajouter la pose 
				d’un drain le long du bâtiment. André Cordier dit aussi 
				réfléchir à un accès PMR dans les meilleurs délais. 
				

				
						
								
								